Comment déclarer ses revenus Airbnb ?

Rédigé par : Tarek Mon Site Immo
Partager cet article via :
declarer revenus airbnb
SOMMAIRE

Airbnb est une plateforme qui permet de louer son logement ou une partie de son logement à des voyageurs du monde entier. C’est une activité qui peut être très rentable, mais qui implique aussi des obligations fiscales. En effet, les revenus perçus via Airbnb sont imposables et doivent être déclarés aux impôts. Comment faire ? Quel régime fiscal choisir ? Quelles sont les sanctions en cas de non-déclaration ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour déclarer ses revenus Airbnb en toute légalité.

Quels sont les revenus à déclarer ?

Les revenus à déclarer sont les revenus bruts perçus via Airbnb, c’est-à-dire le montant total des loyers encaissés, y compris les frais de service et les frais de ménage. Il faut déclarer ces revenus dès le premier euro perçu, il n’y a pas d’exonération d’impôt, que l’on soit un professionnel ou un particulier.

Il faut déclarer ces revenus dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), car il s’agit de revenus provenant de la location meublée. Il existe deux régimes fiscaux possibles pour les BIC : le régime micro-BIC et le régime réel.

Quel régime fiscal choisir ?

Le choix du régime fiscal dépend du montant des revenus perçus et de la situation personnelle du loueur.

a – le régime micro-BIC

Le régime micro-BIC s’applique automatiquement si les revenus annuels ne dépassent pas 72 600 euros (en 2023). Ce régime offre un abattement forfaitaire de 50% sur les revenus, ce qui signifie que seul la moitié des revenus est imposée au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Pour bénéficier du régime micro-BIC, il suffit d’indiquer le montant des revenus bruts dans la déclaration annuelle des revenus (formulaire 2042 C PRO), à la ligne 5ND (déclarant 1), 5OD (déclarant 2) ou 5PD (personnes à charge).

b – le régime réel

Le régime réel s’applique obligatoirement si les revenus annuels dépassent 72 600 euros (en 2023), ou si le loueur opte volontairement pour ce régime. Ce régime permet de déduire les charges réelles liées à l’activité de location (amortissement du logement, intérêts d’emprunt, charges de copropriété, taxe foncière, assurance, frais de gestion, etc.) des revenus imposables.

Pour bénéficier du régime réel, il faut remplir le formulaire de déclaration des bénéfices industriels et commerciaux (formulaire 2031 SD) et le joindre à la déclaration annuelle des revenus (formulaire 2042 C PRO).

Quelles sont les cotisations sociales à payer ?

En plus de l’impôt sur le revenu, les loueurs doivent payer des cotisations sociales sur leurs revenus Airbnb. Ces cotisations varient selon que l’on soit considéré comme un loueur professionnel ou non.

Le loueur non professionnel

Un loueur est considéré comme non professionnel si ses revenus annuels ne dépassent pas 23 000 euros ou s’ils représentent moins de 50% de ses revenus globaux. Dans ce cas, il doit payer la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) au taux global de 17,2%.

Ces cotisations sont prélevées directement par le fisc sur la base des revenus déclarés.

Le loueur professionnel

Un loueur est considéré comme professionnel si ses revenus annuels dépassent 23 000 euros et s’ils représentent plus de 50% de ses revenus globaux. Dans ce cas, il doit s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS) et payer des cotisations sociales au régime des travailleurs indépendants.

Ces cotisations sont calculées en fonction du bénéfice réalisé et doivent être versées via le site https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil.html si le loueur est auto-entrepreneur, à l’Urssaf s’il dépend du régime général ou sur net-entreprises.fr s’il s’agit d’un travailleur indépendant.

Quelles sont les sanctions en cas de non-déclaration ?

La déclaration des revenus Airbnb est obligatoire et contrôlée par l’administration fiscale. En effet, Airbnb transmet automatiquement au fisc le montant des revenus perçus par chaque loueur chaque année. Si le loueur ne déclare pas ses revenus ou s’il les sous-estime, il s’expose à des sanctions.

Les sanctions peuvent être :

  • Un redressement fiscal avec un rappel d’impôt et de cotisations sociales majoré de pénalités et d’intérêts de retard ;
  • Une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 euros ;
  • Une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans.

Comment se faire accompagner dans ses démarches ?

La fiscalité des revenus Airbnb peut être complexe et varier selon les situations personnelles. Il est donc recommandé de se renseigner sur ses obligations ou de consulter un conseiller fiscal.

Airbnb met à disposition des hôtes plusieurs ressources pour les aider dans leurs démarches :

  • Un guide détaillé sur la fiscalité applicable aux revenus issus des activités via Airbnb ;
  • Une page sur laquelle ils peuvent poser leurs questions aux experts de Climb (ex Tacotax) en lien avec leur activité d’hôte sur Airbnb ;
  • Une technologie simple et intuitive en ligne pour répondre aux questions fiscales des hôtes et établir un diagnostic personnalisé.

Airbnb n’est pas responsable du contenu des réponses communiquées par Climb (ex Tacotax). Voir les Conditions d’utilisation.

En conclusion, déclarer ses revenus Airbnb est une obligation légale qui nécessite de choisir le bon régime fiscal et de payer les impôts et les cotisations sociales correspondants. Il est important de respecter ces règles pour éviter les sanctions et profiter pleinement des avantages de la location meublée.

Partagez cet article avec votre réseau pour leur en faire profiter !

Dans la même thémathique